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CHRISTINE DE SOÈBE El LE CARDINAL AZZOL . NO .
sympathique à Az . ol . no , l ' âme de cette faction . De Retz
J s t . i t bien efforcé de dissiper de telles appréhensions ,
tant que le nom du candidat de la F r a n c e n était pas ouverte-
m e n t connu , les hommes de l ' Escadron pouvaient toujours
conserver le soupçon que ce candidat était effecUvement Far-
n
èse , et désirer obtenir du cabinet royal , c o m m e condition de
leur appui , une renonciation explicite à cette candidature ( 1).
Christine au cardinal Azzolino .
H a m b o u r g , 1 1 a o û t 1666.
J ' ai reçu votre huitième lettre avec toute la satisfaction que
vous pouvez imaginer , et vous rends grâce du zèle et de la
passion que vous témoignez pour mes intérêts , desquels je ne
vous puis dire rien de particulier que ce que je vous ai dit
dans mes précédentes , sinon que j ' ai renouvelé le contrat pour
six . mois avec Texeira et que j ' ai eu toutes les peines du monde
pour l ' y disposer , comme vous saurez de Pezza , lequel aura le
soin de vous en faire le r a p p o r t .
Je suis au désespoir de la maladie du pape , c a r j ai beaucoup
de raisons à souhaiter de pouvoir me trouver dans le temps
d ' un conclave à Rome ; mais , si Dieu en dispose autrement ,
, 1 faut avoir patience et se conformer à sa sainte volonté ,
quoique ce me sera sensible douleur . Ma consolation est que
vous y êtes , et que cette occasion vous servira p o u r accroître
votre gloire et votre estime ; car , c o m m e vous n ' avez ni pouvez
avoir d ' autre intérêt que le service de Dieu et le bien et a
grandeur de l ' Église , quelle q u ' e n soit l ' issue , vous aurez du
moins la gloire d ' avoir fait votre devoir . J ' espère la meme
chose de tous nos amis et qu ' ils seconderont votie / tle 11
leur , et je m ' apprête à recevoir la consolation d ' apprendre
que vous serez tous plus unis que jamais et plus zélés poui e
( 1) Voir C h a n t e l a u z e , op. cil . , ch . x .
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